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Climat : le GIEC Pays-de-la-Loire a présenté ses préconisations à Angers

Le « GIEC des Pays-de-la-Loire », qui n’est pas une antenne locale du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, présentait ce mercredi 12 avril à Angers, une série de recommandations, visant à faire de la région des Pays-de-la-Loire, une référence en matière de réponse aux défis du changement climatique. 

La Loire en Septembre 2022

Le Centre de Congrès d’Angers a fait salle comble pour accueillir le second rapport du GIEC des Pays de la Loire. Preuve s’il en est que le sujet ne laisse pas indifférent. « Le sujet rassemble. Il est urgent d’agir ensemble pour vivre dans un monde vivable », indiquait dans un tweet France Nature Environnement Pays-de-la-Loire qui participait à cette présentation.

Lancé en octobre 2020 par le Comité 21 du Grand Ouest, un réseau d’acteur engagés, dans le développement durable, le GIEC Pays-de-la-Loire est une instance composée de chercheurs de différentes disciplines travaillant dans les universités, grandes écoles et instituts de recherche de la région, rappelle le quotidien Ouest France.

La Présidente de la Région, Christelle Morançais, présente à Angers, s’est félicitée de la présence de cette instance sur le territoire qu’elle administre. « C’est une fierté de voir aujourd’hui autant d’acteurs y adhérer pour donner à ses travaux plus de poids et de portée », a déclaré la Présidente. « Les transitions requièrent un engagement collectif. Ça tombe bien, c’est ce que nous faisons de mieux dans la Région ».

Au-delà de ce « greenwashing » politique, ce qui est intéressant ce sont surtout les propositions de ce groupe d’experts.

Le GIEC Pays-de-la Loire suggère de lancer une « COP » régionale, c’est une convention sur le climat assortie d’objectifs chiffrés afin de réduire de 6 % par an les émissions de gaz à effet de serre et la création de nouveau puits de carbone avec un reforestation d’environ un million d’arbre par an sur le territoire régional. Ça c’est du concret !

Cette proposition passerait par un marché local de compensation carbone lequel permettrait aux entreprises polluantes de financer des projets de transition écologique : plantation d’arbres, de haies, restauration de zones humides… avec l’acquisition de crédits carbone auprès d’un fonds régional destiné à financer des projets de décarbonation dans les Pays de la Loire.  Cet échange pourrait se faire par l’intermédiaire d’une Société coopérative d’intérêt collectif dont la mission consisterait à mettre en relation les porteurs de projets et les contributeurs financiers, rapporte Ouest France.

Cette instance régionale qui préconise aussi de prendre des mesures pour protéger la ressource en eau, en facilitant l’infiltration des sols et la préservation des nappes phréatiques épingle au passage les réserves d’eau développés par les agriculteurs (méga-bassines), leurs préférant des systèmes d’irrigation plus économes et un changement de modèle agricole qui prend en compte les aléas climatiques. 

A ce sujet le GIEC des Pays de la Loire suggère la création d’un fonds d’urgence climatique, lequel pourrait compenser les dommages liés au changement climatique. Cette « épargne de précaution aurait pour vocation de canaliser les financements publics vers les territoires et les filières les plus vulnérables et d’éviter aux acteurs locaux de s’endetter en cas d’évènements imprévus », précise le rapport.

Bien sûr ce rapport n’est pas du goût de tout le monde et notamment de ceux qui estiment que ce collectif qui s’approprie le nom du GIEC (celui de l’ONU), ne peut pas être vraiment pris au sérieux, surtout quand il publie des préconisations contre les méga-bassines. L’affaire est tellement sensible qu’elle ne peut que susciter l’interrogation et porter à confusion comme on peut le lire sur les réseaux sociaux. Quand bien même, les scientifiques qui constituent ce collectif sont des gens sérieux et crédibles. Le changement que nous devons engager est l’affaire de tous et qu’importe le titre du collectif qui l’initie localement. 

Source Ouest-France

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Je souhaite, par mes photographies, mettre en valeur la beauté du fleuve et sensibiliser à la protection de sa ressource en eau et de sa biodiversité