Notre projet

Nous souhaitons, dans le cadre de l’exposition « La Loire dans tous ses états » vous inviter au bord de la Loire, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, dont une partie, de Sully-sur-Loire (45) à Chalonnes-sur-Loire (49), est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Loire en septembre 2022 à Loireauxence (44)

1-Informer sur l’urgence à protéger notre ressource en eau

C’est désormais acquis : la hausse des températures bouleverse les conditions climatiques et perturbe notre équilibre naturel en présentant des risques pour les êtres humains et toutes les autres formes de vie sur la Terre. Malgré l’alerte lancée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il aura fallu attendre la période caniculaire de l’été 2022 pour que chacun commence à comprendre la situation. 

Mais il reste encore beaucoup à faire pour que la courbe des températures, qui grimpe plus vite que prévue, s’infléchisse. Pour cela il faut faire accepter à l’homme, qu’il est, par ses activités, notamment l’utilisation croissante des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon), la déforestation, l’urbanisation galopante…, responsable du réchauffement climatique. Ce sont ses activités qui provoquent artificiellement l’augmentation des gaz à effet de serre de l’atmosphère terrestre, entrainant l’augmentation des températures et l’évaporation excessive de l’eau. 

Le bouleversement climatique dont nous sommes à la fois responsables et victimes entraine une diminution de la ressource en eau et du rendements des cultures, mais aussi une augmentation des périodes de sécheresse, même en hiver, mais aussi la perte d’une partie de la biodiversité. En France certaines régions sont déjà fortement impactées. Et même si le volume des précipitations et de la ressource en eau n’a pas vraiment diminué, on observe qu’il pleut moins en hiver et qu’aux périodes de sécheresse succèdent des pluies orageuses qui provoquent des catastrophes sans pénétrer le sol pour en faire profiter toutes les formes de vie. Et sans eau plus de vie possible sur la planète Terre.

Grace à une station météo installée à proximité de la Loire, des observations aériennes effectuées à l’aide d’un drone, des prises de vue photo et vidéographiques, nous sommes les témoins privilégiés des effets visibles du réchauffement climatique. Nous souhaitons, à compter de l’automne 2024, mettre nos travaux à disposition des collectivités, des structures publiques, des entreprises, des associations pour informer les populations, adultes et enfants, et faire prendre conscience de la situation à laquelle tous les citoyens sont désormais confrontés. Cette exposition intérieure et extérieure, sera accompagnée de panneaux d’information sur l’histoire de la Loire, sur le cycle de l’eau et les mesures que chacun peut mettre en œuvre pour l’économiser.

Dans le même temps nous allons réaliser un film documentaire qui pourra être projeté en salle, sur des chaines de télévision qui peuvent être intéressée et sur internet. Ce film qui intégrera des vues aériennes de la Loire, tournée pendant les deux dernières années, abordera l’histoire et le géographie de ce fleuve, en donnant la parole aux principaux acteurs qu’ils soient élus territoriaux, gestionnaire de la distribution de l’eau, agriculteurs, pêcheurs, ou encore acteurs du tourisme. Chacun sera amené à s’exprimer sur la situation du fleuve, ses activités et comment on peut envisager l’avenir sans le transformer en un fleuve de sable, sans vie… 

2 – La zone de travail

Plus long fleuve s’écoulant entièrement en France, la Loire qui traverse 12 départements, est alimentée par un bassin versant de 117 000 km2, soit plus d’un cinquième du territoire français. Le fleuve qui prend sa source sur le versant sud du mont Gerbier-de-Jonc au sud-est du Massif central, dans le département de l’Ardèche, se jette dans l’océan Atlantique par un estuaire situé en Loire-Atlantique, à Saint Nazaire. Tortueuse et encaissée dans sa partie Forézienne, elle s’élargit progressivement avec un paysage composé de nombreuses iles dans sa partie Nivernaise-Berry et Touraine-Anjou, et d’une multitude de bras, ensablés en été, dans sa partie Angevine et Armoricaine, jusqu’à son estuaire. Une partie, de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Deux barrages importants, celui de Villerest à coté de Roanne (Loire) et celui de Naussac (Lozère) sur un affluent de l’Allier assurent l’étiage du fleuve, c’est-à-dire la régulation de son débit aval. 

La zone de travail est immense. Elle vise, tant au travers de l’exposition photographique que du film documentaire, à montrer les divers paysages du fleuve, ses des différentes parties au travers des saisons, son histoire contemporaine avec ses crues, ses embacles (obstruction par un amas de glace) et désormais ses périodes de sécheresse, mais aussi les acteurs qui gèrent et utilise la Loire pour son eau et ses écosystèmes.

Un petit bateau en papier, déposé par un enfant à la source du Gerbier-de-Jonc et qui terminera sa course dans l’estuaire, face aux énormes bateaux qui approvisionnent le site pétrolier de Donges, sert de fil conducteur au documentaire.

Parmi les personnalités qui seront présentes dans le documentaire

  • Jean-Paul Pavillon – Maire des Ponts de Cé Vice-président en charge du Cycle de l’eau du GEMAPI 
  • Christophe Béchu, ministre de la transition écologique
  • Un représentant d’EDF centrale nucléaire (Chinon, Saint Laurent-Nouan et Belleville-sur-Loire)
  • Gestionnaires de stations de pompage d’eau potable
  • Des agriculteurs et horticulteurs utilisant l’eau de la Loire pour leurs cultures
  • Des entreprises qui utilisent le sable de la Loire, mais aussi qui rejettent dans le fleuve
  • Des mariniers et pécheurs professionnels
  • Office de tourisme (la Loire à Vélo). 
  • LPO pour les oiseaux
  • Bateaux Loire Odyssée, Canoés de Loire, Anjou Nantes Montgolfières, croisières Haut de gamme Loire Princess (Nantes Chalonnes)
Projet d’installation extérieure sur le pont Dumnacus aux Ponts-de-Cé (49)

3 – Objectifs et cibles

L’objectif de cette exposition photographique et du film documentaire est de faire prendre conscience de la richesse du fleuve et de l’urgence à se préoccuper de sa ressource en eau. La sécheresse de l’été 2022 nous a alerté, comme bon nombre d’observateurs et gestionnaires de l’eau potable puisée en surface, dans son lit et ses nappes alluviales. 

L’exposition qui se veut informative et pédagogique se déclinera en trois parties. Elle sera mise à disposition, en priorité des collectivités ligérienne intéressées et des structures publiques (agence de bassin, associations, écoles), sur l’ensemble du parcours de la Loire, qui pourront les utiliser dans le cadre de leurs démarches d’information sur le fleuve.

Des panneaux explicatifs préparés en liaison avec les structures compétentes, permettront de s’adresser aux enfants comme aux adultes, avec un thème fédérateur : « l’eau va devenir rare, protégeons-la »

1 – Une exposition de 75 photos au format 50 x 70 cm pour apprécier le fleuve, ses paysages, sa faune et sa flore et ceux qui vivent sur ses rives. Cette exposition intérieure sera accompagnée de plusieurs panneaux d’information sur le fleuve et son histoire au fil des siècles.

2 – Une exposition extérieure constituées de 20 panneaux de 120 x 80 cm résistant aux intempéries et au soleil, sur lesquels seront imprimées des photos de l’exposition. Ces panneaux photographiques pourront être accrochés sur un pont, sur la façade d’un bâtiment public et en tous lieux à fort passage du public. 

3 – Un film documentaire d’une durée de 52 minutes :  » La Loire, un patrimoine à protéger « présentant la Loire sur tous ses aspects : saisonnier, géographique, historique, politique, de la source à l’estuaire, avec des interviews d’acteurs (élus de collectivités, agriculteurs, pêcheurs, entreprises …, s’exprimant sur l’état du fleuve et l’utilisation de son eau pour boire, arroser, nourrir les animaux, refroidir les centrales nucléaires… Tous ceux qui utilisent l’eau du fleuve et vont devoir trouver des solutions pour moins consommer d’eau, même en hiver.

Pré-réserver l’exposition intérieure et/ou extérieure

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